Tout comme l’année dernière, la ville de Bruxelles a pris l’initiative d’organiser la distribution des ‘wollekes’, à savoir des couvertures en laine recyclée, que les exploitants Horeca peuvent offrir à leurs clients en terrasse afin qu’ils aient chaud.
Les ‘wollekes’ doivent servir d’alternative aux chaufferettes au gaz, interdites dans toute la région bruxelloise depuis le 1er janvier 2023 en raison de la crise énergétique.
Les cafés et restaurants disposant d’une terrasse à Bruxelles peuvent également obtenir une subvention de 400 à 600 €, en fonction de la taille de leur terrasse (plus ou moins 50 m2), s’ils se mettent en quête d’une alternative aux chaufferettes de terrasse dotées de brûleurs à gaz, comme par exemple des coussins chauffants qui se chargent dans la prise d’électricité. Ces coussins sont (bien sûr) autorisés et moins coûteux que les brûleurs à gaz, qui ont l’inconvénient d’être allumés en permanence, même si personne ne s’assoit à la terrasse.
L’année dernière, 40 commerçants ont adhéré à l’initiative et quelque 700 ‘wollekes’ ont été distribués aux hôtels, restaurants et cafés qui ont renoncé aux éléments chauffants sur leur terrasse.
Cette année encore, lors de la deuxième phase de distribution, ce changement écologique semble s’imposer, même si de nombreux établissements Horeca cherchent à développer leurs propres alternatives aux chaufferettes, souvent en ligne avec le concept ou l’identité de l’établissement qu’ils exploitent.
La Ville de Bruxelles y contribue en créant une subvention qui finance en partie ces alternatives. Le montant maximum de la subvention varie entre 400 et 600 euros, en fonction de la taille de la terrasse. Les alternatives purement textiles sont entièrement financées, tandis que les alternatives textiles qui nécessitent une source d’énergie, comme les coussins chauffants électriques, sont financées à raison de 50 % du prix d’achat.
Tous les achats effectués à partir du 1er janvier 2023 sont éligibles. Ce bonus s’ajoute à la prime régionale à l’investissement en matière d’économies d’énergie. Cette dernière est encore valable jusqu’au 11 octobre 2023 et va de 2.000 à 50.000 euros par établissement. Les établissements Horeca intéressés par les ‘wollekes’ peuvent envoyer un courriel à horeca@brucity.be
Le Bruxellois n’est, il est vrai, pas en reste lorsqu’il s’agit de se rendre au restaurant. L’enquête Statbel sur le budget des ménages belges montre en effet que l’année dernière, et après l’année COVID 2020, le Bruxellois a rattrapé son retard en termes de dépenses pour la culture, les loisirs et l’Horeca.
En 2020, le secteur de la culture et l’Horeca étaient à l’arrêt en raison des mesures corona. La part de ces secteurs dans le budget des ménages belges avait donc fortement diminué : respectivement de 7,2 % en 2018 à 6,3 % en 2020, et de 6,6 % en 2018 à 4,3 % en 2020. En 2022, les Belges ont toutefois comblé leur retard et augmenté de manière significative leur budget consacré à la culture, aux voyages et à l’Horeca.
C’est ainsi que la culture et les loisirs représentent aujourd’hui 7,7 % (+0,5 point de pourcentage) du budget total. Il s’agit de la première augmentation depuis 2012. Bruxelles joue un rôle important dans cette augmentation, car proportionnellement, les ménages bruxellois consacrent une plus grande part de leur budget (8,7 %) aux activités culturelles et de loisirs.
L’année dernière, les Belges ont réservé 7 % de leur budget à l’Horeca, ce qui représente une augmentation moyenne de 500 € sur quatre ans. A Bruxelles, ce pourcentage s’élève même à 7,5 %, une augmentation substantielle par rapport aux 4,7 % de 2020.
Et, en plus, cet hiver, tout le monde sera bien au chaud sur les terrasses de l’Horeca bruxellois…
(DV)