Marc Dulst, propriétaire de ‘Dulst Wijn met Advies’ à Blanden souffle ses 50 bougies. En outre, l’établissement existe depuis 25 ans. Marc souhaitait marquer ces anniversaires d’une pierre blanche. Il a ainsi parcouru 251 km à la marche. Et non seulement pour le défi physique, Marc avait en effet une bonne raison de plus.
Dulst est une entreprise familiale portée sur les fonts baptismaux en 1993, active dans l’importation exclusive de vins de qualité en provenance de France, d’Espagne, d’Italie et d’Autriche. Entre-temps, plus de 80 000 bouteilles murissent et reposent dans leurs chais souterrains. Leurs clients proviennent tant des meilleurs établissements horeca que des entreprises et des particuliers. En sus de la qualité, ils sont réputés pour leur caractère innovant. Ils ont ainsi été les premiers en Belgique à lancer les QR codes dans le secteur du vin et ont récemment développé un outil permettant de déterminer votre profil gustatif.
« Au travers de mon pèlerinage, je voulais non seulement accomplir un effort physique personnel mais aussi faire bouger les gens. Je souhaite également collecter des fonds pour HONK, un projet résidentiel de soins pour jeunes avec un handicap, dont fait partie notre fille Elien ».
Le périple de Marc a débuté le 5 juin à Saint-Jean-Pied-de-Port. Trois jours plus tard, il arrivait à Pampelune, où il prit un vol à destination de Saint-Jacques-de-Compostelle. De là, le périple se poursuivit vers le Finistère, le point le plus occidental d’Europe selon les Romains. « L’adage dit: « Voir Naples et mourir ». Pour ma part : « Voir le Finistère et mourir ». Un endroit à jamais gravé dans ma mémoire ».
Au total, Marc a parcouru 251 km, soit 418 333 pas. Le tout pour HONK.
HONK
Douze amis frappés d’un handicap rêvaient de quitter le nid parental pour mener leur propre existence. Toutefois, les listes d’attente pour un emplacement dans un établissement de soin existant sont longues comme un jour sans pain. Et comme leur amitié leur procurait tant de force et de joies, ils souhaitaient rester ensemble. Leurs parents se sont réunis au sein de l’asbl HONK et se sont mis en quête d’une demeure pour ces derniers. Pour la demeure et l’accompagnement, ils se partagent les budgets disponibles des pouvoirs publics. Ce n’est toutefois pas assez. La recherche d’une demeure et des moyens n’est pas une mince affaire. Entre-temps, ils louent une petite habitation à Louvain, à partir de laquelle ils organisent des activités journalières pour les HONKers diplômés ainsi que des loisirs pour l’ensemble des résidents.
Brake-Out
A partir de septembre 2018, 8 d’entre eux ont suivi un trajet Brake-Out. Avec Konekt, ils se mettent en quête de leurs talents tous les jeudis et vendredis et découvrent comment les développer de plus belle. Ils se forgent de l’expérience dans de « véritables » jobs, du bénévolat, la vie associative… Avec leurs pieds solidement ancrés dans la réalité de la société ! La formation dure 3 ans. Le reste des HONKers leur emboîtera le pas ultérieurement.
Retour au bercail
En guise de point d’orgue, Marc a marché le 17 juin de l’aéroport de Zaventem jusqu’à la résidence HONK à Louvain, aux côtés de 55 supporters. Marc a été accueilli par ses proches et ses amis ainsi, bien sûr, que par l’ensemble des résidents HONK, pour qui il a accompli le périple. Ce fut une soirée agréable et chaleureuse pour l’ensemble des sympathisants et amis au Spuye à Louvain, sponsorisée par IKEA et le restaurant Vers Namur. Les recettes aussi seront reversées à HONK.
Marc a trouvé un sponsor pour son pèlerinage. A chaque pas, 10 centimes ont été versés à HONK.
Marc a collecté plus de 7 000€ : « Nous avons besoin de 32 000€. Au départ, nous étions à 10 000€. Nous voilà à présent à 17 284€ ! Et les recettes du catering doivent encore être ajoutées ».
Apprendre à relativiser
« L’expérience fut des plus enrichissantes. Surtout relativiser. Lorsque vous marchez huit heures par jour, parfois sous la pluie et le vent, vous faites une rencontre avec vous-même. Je me suis rendu compte à quel point nous étions chanceux ici. J’ai beaucoup souffert du froid. Chaque soir, nous devions chercher un endroit pour passer la nuit après avoir marché près de 8 heures environ. Tous les matins le même petit-déjeuner, quel que soit l’endroit où je me trouvais : une tasse de café, un verre de jus de fruit frais et un toast avec de la confiture de fraises. En me plaçant dans une position moins luxueuse, je profite d’autant plus à présent des choses simples… »