Le Foodservice Alliance Revival Congres n’a pas pu avoir lieu pendant Horeca Expo. Il y a donc eu récemment une édition en ligne. Compte-rendu.

Le panel

L’organisation a pu accueillir un grand nombre de participants au sein du panel : le directeur général de Foodservice Alliance, Geert Laurijssen, et Olivier Minne, Senior Consultant. Étaient également présents Matthias De Caluwe, CEO de Horeca Vlaanderen, Bart Van Craeynest, Economiste en chef de VOKA, Marion Van Zon, CEO de Horeca Van Zon, Jonas Muys, Operation Manager chez Metro/Makro, Yves Van Den Brande, Directeur de Solutions, Johan Vercaemst, Managing Director d’Unilever, Bjorn Roothaert, Directeur de Away from home Coca-Cola, Ben Verschaeren, Directeur Commercial Belux chez Vandemoortele, et le vice-premier ministre et ministre des Finances Vincent Van Peteghem. Le présentateur télé Lieven Van Gils a animé la discussion. Au total, plus de 550 téléspectateurs ont suivi le débat online en direct. Celui-ci pourra également être visionné en ligne dans les prochains jours.

Que retenons-nous de ce congrès ?

  • Pour chacun, l’objectif principal : maintenir le virus sous contrôle.
  • Durant la crise, plusieurs nouvelles formes d’Horeca ont émergé, et celles-ci se maintiendront, du moins en partie : take away, drive through, le développement considérable de la vente par le biais de distributeurs automatiques.
  • Ce qui était normal avant la crise ne le sera plus après la crise COVID, nous ne devons toutefois pas sous-estimer la résilience de nos entrepreneurs.
  • En raison de la crise, la Belgique a perdu plus de 70 milliards en termes d’activité économique. De nombreuses compensations ont été possibles dans le secteur Horeca, mais il faut savoir que les mesures de soutien disparaîtront une fois la crise passée. Toutes les entreprises ne peuvent pas être sauvées, on dénombre une quantité importante de ‘sociétés zombies’.
  • Nous sommes très dépendants des importations en provenance de pays lointains. Il suffit qu’un porte-conteneurs dans le canal de Suez bloque l’accès pendant une dizaine de jours pour que le marché soit bouleversé. Les prix des matières premières augmentent dans le monde entier et les producteurs/grossistes n’ont d’autre choix que de suivre. Par conséquent, au cours des prochains mois, l’inflation augmentera et les salaires, liés à l’indice des prix, suivront la même augmentation.
  • Les producteurs et le food service ont connu une baisse de 1/3 dans l’Horeca. Bien qu’il y ait eu une augmentation de la consommation domestique, cela n’a pas suffi à compenser la perte des ventes à l’Horeca. L‘Horeca estime pour sa part que le soutien des fabricants et des grossistes est généralement insuffisant.
  • L’utilité d’une réduction (temporaire) de la TVA est discutable. La même chose s’est produite en France en 2018, mais cela n’a eu aucun effet.
  • Les producteurs ne pensent pas qu’il faille appliquer des augmentations de prix, mais croient plutôt à des solutions qui peuvent accroître la rentabilité de l’Horeca: aider à la (ré)organisation du modèle d’entreprise, rester beaucoup plus disponible en ligne et partager bien davantage sur les plateformes de connaissances. Le numérique peut désormais être réalisé en quelques mois ce qui, autrement, prendrait des années. Nous avons surtout besoin de professionnalisation et de nouveaux concepts. Et nous devons réfléchir à chaque aspect : peut-être moins de jours d’ouverture, moins de personnel ?
  • Le ministre Van Peteghem déclare que beaucoup de moyens ont été alloués à l’Horeca, ce qui démontre l’importance que le gouvernement accorde à ce secteur. Les fournisseurs estiment qu’ils souffrent tout autant de la fermeture du secteur Horeca, mais n’ont reçu aucune subvention, ils se sentent oubliés. Il prévient aussi : l’Europe fixe les lignes du budget 2022, et elles seront à nouveau resserrées bientôt, l’argent ne continuera pas à tomber du ciel. Heureusement, les perspectives de croissance de notre économie sont positives.
  • Les participants ne s’attendent pas à un Horeca revenu à la normale avant octobre 2021. Et même après l’ouverture des terrasses, il y aura toujours des sujets brûlants. Les petits cafés auront encore des périodes très difficiles pendant un bon moment. Et n’oublions pas le problème des bars d’été, qui sont souvent gérés par des organisations sans but lucratif non réglementées ou à peine réglementées. Les hôtels attendent avec impatience le retour des touristes étrangers, mais cela non plus n’est pas encore en vue.
  • Le succès de l’opération ‘Réouverture’ de l’Horeca dépendra d’une bonne préparation, mais aussi de l’inventivité des entrepreneurs Horeca. Geert Laurijssen affirme que l’on ne peut pas tout attendre du gouvernement, et considère que le plus grand défi auquel l’Horeca devra faire face, sera la pénurie de personnel. C’est ainsi que de nombreux chefs et employés du secteur du catering ont rejoint le secteur des soins.

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Texte : HW