La Fevia (Fédération de l’Industrie Alimentaire belge) plaide pour l’organisation d’une réouverture en toute sécurité et progressive de l’événementiel et de l’Horeca ainsi que pour un soutien ciblé aux entreprises afin qu’elles puissent sortir de la crise de manière saine.
L’industrie alimentaire belge dans son ensemble n’a pas échappé à la crise du coronavirus : pour la première fois depuis la crise financière et économique de 2008, le chiffre d’affaires et les exportations ont diminué. Mais au sein du secteur, ce sont évidemment les nombreux fournisseurs du secteur de l’Horeca et des événements qui ont été particulièrement touchés. Par exemple les producteurs de boissons ont vu leur production diminuer de plus de 18 % en 2020 !
Selon les chiffres de Graydon fin janvier 2021, ¼ des entreprises du
secteur food sont en difficulté financière !
Horeca Magazine: si l’Horeca n’ouvrait pas en mai, quel impact pouvez-vous anticiper sur le secteur pour les mois à venir ? Ne doit-on s’attendre à un déficit exponentiel ?
La réponse est évidemment oui car en 2020 les entreprises ont été mises « sous cloche » et c’est maintenant seulement que l’impact va se faire sentir. Sans réouverture, le déficit va exploser avec des conséquences graves sur l’emploi.
Malgré les mesures de soutien financier du gouvernement, plus d’un quart des entreprises de l’industrie alimentaire sont aujourd’hui confrontées à d’importantes difficultés financières. Le président de Fevia, Jan Vander Stichele, plaide dès lors pour une approche adéquate afin de maintenir le secteur en bonne santé à l’avenir : « La poursuite du déploiement et, si possible, l’accélération de la stratégie de dépistage et de vaccination constituent désormais la priorité absolue. Mais dans le même temps, nous plaidons pour une réouverture rapide, contrôlée et en toute sécurité du secteur de l’horeca et de l’événementiel, mais également pour la mise en place d’un plan concret, étape par étape, avec des mesures de soutien, y compris pour les fournisseurs concernés. »
Outre des mesures ciblées pour sortir de la crise, Fevia demande également un renforcement structurel de la compétitivité des entreprises alimentaires belges, en éliminant notre handicap salarial, ainsi que des coûts énergétiques. La lasagne fiscale est indigeste et il est urgent de la réduire. Pour la Fevia, toute nouvelle taxe ou redevance qui rend nos produits plus coûteux doit absolument être évitée !
Les tableaux ci-dessous sont évocateurs :
- 1 heure de travail coûte 1/5 de plus en Belgique que dans les pays voisins.
- L’accumulation de taxes est en grand partie responsable des prix plus élevés que chez nos voisins.
- Toujours à cause des taxes, l’électricité est nettement plus chère en Belgique que chez nos voisins.
Texte : PVW