Chez nos voisins du Nord, les masques sont beaucoup moins répandus que chez nous. Et, pourtant, seul un nombre très limité des nouvelles infections au coronavirus est attribué à l’horeca. Une preuve que l’horeca est en mesure de travailler sans craindre de risque de coronavirus !

Dans les résidences-services et maisons de repos, au travail, chez des amis ou chez soi : tels sont clairement, aux Pays-Bas, les endroits où le plus grand nombre de cas de coronavirus est à déplorer, comme en attestent les chiffres récents du Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieu (RVIM) (le Centre national néerlandais pour la Santé publique et l’Environnement). Nous ne disposons pas encore de chiffres équivalents pour la Belgique. Concrètement, depuis le 4 mai, l’horeca néerlandais a été à l’origine de quelque 1,9 % des contaminations mesurées aux Pays-Bas. Dans la semaine précédant la publication de ces chiffres, le 18 août, le nombre de contaminations dans l’horeca néerlandais, en pleine période de vacances et de terrasses était toujours de 2,9 % à peine (soit seulement 35 cas). Tout comme en Belgique, nos voisins du Nord aiment se réunir en terrasse l’été. Il y a de grandes chances que la part de l’horeca dans le nombre de contaminations en Belgique soit équivalente. Ou encore inférieure ? En effet, les Pays-Bas n’appliquent pas les règles belges strictes sur le port du masque: pas pour les clients des cafés et restaurants et même pas pour le personnel horeca ! Seule une obligation d’enregistrement est appliquée même si la distanciation sociale est naturellement de rigueur aux Pays-Bas, tout comme chez nous.

Respect des règles

Les médias diffusent rarement des photos de fêtes de famille ou entre amis organisées dans des cercles privés. Parfois, vous voyez ici et là des photos de quelques clients de café qui ne respectent pas trop strictement les règles de la distanciation sociale. Cela semble donner l’impression que l’horeca ne prend pas les mesures en vigueur très au sérieux. Or, c’est dommage car les exploitants horeca qui ont vu des mois de revenus leur passer sous le nez savent que seul un bon respect des règles leur permettra de sauver en 2020 ce qu’il reste à sauver. Ils ne lésinent donc pas sur leurs efforts. Les fédérations horeca ont établi des consignes claires pour les exploitants horeca afin qu’ils sachent toujours quelles mesures ils doivent prendre. Et c’est logique : « Nous ne pourrons éviter une deuxième vague qu’en respectant strictement toutes les règles. Et, pour cela, nous devons agir de concert » déclarait Matthias De Caluwe, PDG d’Horeca Vlaanderen fin juillet. « Appelez-en aux personnes qui ne respectent pas les règles. Car cette responsabilité, elle nous incombe à tous. »

Les règles doivent être les mêmes pour tous

Les exploitants horeca prennent leur responsabilité, c’est évident, partout dans le pays. Ils consentent des efforts phénoménaux, une preuve de toute la résilience dont ils disposent. Tant les exploitants que les fournisseurs ont beaucoup investi : dans du mobilier supplémentaire, dans des parois de protection, dans les produits désinfectants, etc. Pourtant, il reste quelques points épineux : les règles ne sont pas les mêmes partout. Les chiffres néerlandais à propos du nombre limité de contaminations dans l’horeca sont un argument pour ne pas rendre les règles plus strictes que nécessaire et pour les généraliser sans pour autant mettre en péril la sécurité des collaborateurs et des clients.

Texte : WDM

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