Les infections Covid19 reprennent le dessus et le risque existe que, sans une intervention musclée, l’économie, l’éducation et les infrastructures médicales ne doivent s’immobiliser complètement. Le gouvernement a donc pris des mesures draconiennes, qui ont des répercussions importantes, notamment dans le secteur de l’horeca.
Le ministre de la santé publique Frank Vandenbroucke déclare : « Si la digue se brise, la catastrophe sera totale, et la vie s’arrêtera à nouveau complètement. »
Selon Vandenbroucke, les cafés sont des ‘points chauds de contamination’, bien qu’il n’y encore aucune de preuve concrète de cela.
6 octobre : cela touche l’horeca
Les cafés doivent fermer leur porte à 23 heures dans tout le pays, et quatre personnes au maximum sont autorisées à s’asseoir à une table, à l’exception de celles qui vivent sous un même toit. Se tenir au bar et y consommer était de toute façon déjà interdit.
Les restaurants sont autorisés à rester ouverts jusqu’à 1 heure au maximum et les tables peuvent y accueillir jusqu’à 10 personnes. Les masques sont et restent obligatoires sauf lorsque l’on est assis à table. Rien ne change non plus en ce qui concerne l’obligation de communiquer ses coordonnées.
Cela s’applique également aux clubs sportifs, aux cafétérias d’associations et autres. Ces règles plus strictes prennent effet le 9 octobre et dureront, en principe, jusqu’au 9 novembre. Parallèlement, les ministres mettent en garde : c’est une obligation et tout le monde se doit de respecter les règles. Si l’augmentation des infections ne peut être endiguée, des mesures encore plus strictes seront prises. Les contrôles seront donc beaucoup plus intensifs.
Nous avons échappé au pire
Ludo Geurden, président d’Horeca Vlaanderen : « Heureusement, nous avons évité le pire, au départ nous avions même pensé à une fermeture complète de tout le secteur horeca : les cafés, mais aussi les restaurants et les hôtels. Cela aurait été un véritable désastre. Les cafés et les restaurants font de leur mieux, le problème ne se situe pas tant chez les exploitants horeca mais bien chez les clients. Raison pour laquelle nous insistons pour que ceux-ci respectent au mieux la législation. Car si la situation ne s’améliore pas au bout d’un mois, ce sera la catastrophe. Nous attendons à présent le ‘baromètre’, avec des codes couleur selon les régions ou les provinces. Il devrait nous parvenir dans les dix jours. Il sera alors possible de prendre des mesures différentes selon la province ou la commune. »
La priorité des fédérations Horeca sera désormais d’obtenir en premier lieu une indemnisation. Malheureusement, la situation budgétaire du pays n’est pas florissante. Le ministre-président flamand a d’ailleurs déclaré qu’il n’y avait plus de marge de manœuvre budgétaire.
Restons corrects
La tentation pour les cafés de se métamorphoser rapidement en restaurants pourrait être grande. Mais ce n’est vraiment pas une bonne idée, car cette transformation nécessite de nombreuses modifications administratives : Souche TVA, caisse blanche, dossier HACCP et j’en passe. Pour commencer, tout dépend de la manière dont vous êtes inscrit à la Banque-Carrefour des Entreprises. Un bar ou un café porte le code NACE-BEL 56.301, un restaurant le code NACE-BEL-56.101, ou 56.102. L’un et l’autre seront sans aucun doute contrôlés scrupuleusement.
Bruxelles
Bruxelles occupe la deuxième place des villes les plus ‘contagieuses’ d’Europe. Une personne sur 7 testées semble être infectée. Ce n’est pas une position enviable, et cette situation est néfaste pour la réputation de Bruxelles. Beaucoup d’étrangers ne veulent tout simplement plus venir à Bruxelles.
Le taux d’infection doit diminuer, c’est pourquoi le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a pris une série de mesures draconiennes : la plus frappante est la fermeture complète des cafés et salles de fêtes bruxellois jusqu’au 9 novembre, ainsi que l’interdiction de l’alcool dans les lieux publics. Cette dernière n’a pas grand-chose à voir avec l’horeca, mais quand même : il est interdit d’acheter une canette de bière à la friteuse Louise et de la boire sur un banc de la place.
Le prêt Proxi
Il y a toutefois un point positif. De nombreuses entreprises horeca sont touchées de plein fouet par les mesures prises. Peut-être y aura-t-il des compensations, mais leurs effets ne seront pas immédiats. La Fédération Horeca Bruxelles signale qu’une nouvelle option de financement sera introduite : l’‘Horeca Taxshelter’, par analogie avec ce qui existe déjà pour l’industrie cinématographique. C’est ainsi qu’à partir du 15 octobre, vous pourrez prêter de l’argent (jusqu’à 300.000 euros) à une PME ou à un indépendant bruxellois à des conditions très avantageuses, assorties d’une garantie de l’État. Le prêteur récupèrera 30 % sous forme d’avantage fiscal et percevra un rendement plus qu’appréciable.
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