En 2017, les Belges ont consommé à la maison en moyenne 8 kg de poisson, de mollusques et de crustacés, qu’ils soient frais, surgelés ou préparés, à hauteur de 99 euros. Ce qui représente une baisse de volume de 2 % par rapport à 2016. Précisons que la catégorie ’préparations fraîches’ a augmenté de 12 %, alors que les produits frais, surgelés et fumés ont connu une diminution des ventes. Si le poisson, les crustacés et les coquillages représentent toujours la moitié du volume, ils ont malgré tout perdu 4 % de l’offre totale. Leur prix a par contre connu une hausse de 4 %.
Dans la catégorie viande comprenant viande rouge, volaille et poisson, ce dernier ne démérite pas, se réservant une part de 14,8 % du volume. C’est du moins ce qui transparaît d’une enquête en cours menée par le bureau d’étude de marché GfK Belgique pour le VLAM (Office Flamand d’Agro-Marketing).

Les hypers et grands supermarchés (DIS 1) sont incontestablement restés leaders de ce secteur avec une part de marché de 40,5 %. Ils ont toutefois perdu du terrain face aux hard-discounters et supermarchés de proximité. Les poissonneries spécialisées ont ces derniers temps encore reculé et passent sous la barre des 9 % en parts de marché. Les poissonneries flamandes spécialisées en poissons frais et de la Mer du nord ont elles aussi régressé, même si elles s’en sortent légèrement mieux que les autres.

Le Belge mangeur de poisson ?

Les Belges ont consommé plus de poisson, de mollusques et de crustacés en 2017 qu’en 2014. Ces chiffres ressortent d’une enquête d’iVox. Le Flamand tient le haut du pavé belge en achetant trois livres de poisson, mollusques et crustacés de plus que le Wallon, et 0,3 kg de plus que le Bruxellois. 94 % des familles ont acheté du poisson, des mollusques et des crustacés au cours de l’année dernière. Ce qui représente en moyenne 19 achats, soit un demi achat de moins qu’en 2017.

Deux tiers des poissons consommés le sont toujours à la maison ou lors de repas de famille ou entre amis. Le dernier tiers est fourni par l’horeca qui grappille d’ailleurs une part de plus en plus importante. Elle est passée de 16 à 21 % en trois ans. Le cabillaud et le saumon sont les rois de la table familiale, alors que scampi et moules continuent à trôner fièrement dans les assiettes des restaurateurs. En général, poisson, mollusques et crustacés sont relativement plus souvent consommés dans les restaurants que la viande et le poulet, par exemple. Conformément à la consommation alimentaire en légère hausse, les achats de poisson, mollusques et crustacés ont augmenté de 2 % au cours de l’année dernière. Le volume de la catégorie poisson acheté en Belgique a par contre diminué de 2 % au cours de la période passée. Le plus grand recul a été enregistré pour les crustacés, les mollusques et le poisson fumé surgelés. Le prix du poisson frais a augmenté de 4 %, la vente régressant de 4 % du volume par habitant. L’année dernière, le Belge a acheté en moyenne 1,5 kg de poisson frais. Le poisson frais ne trouvant pas de nouveaux amateurs et le Belge en achetant un peu moins souvent, la fréquence d’achat a chuté de 9 à 8,6 fois par an. Après une bonne année 2016, le segment du poisson fumé a obtenu de moins bons résultats.
Le prix des moules fraîches était moins élevé en 2017, leur permettant de maintenir le nombre d’acheteurs et le volume acheté à niveau. Les préparations fraîches à base de poisson, de crustacés et de mollusques ont par contre connu une spectaculaire croissance de 12 % du volume. Les repas traiteur et salades diverses ont donc su tirer leur épingle du jeu.

Têtes d’affiche

Le cabillaud reste le poisson le plus populaire, talonné par le saumon. 45 % des familles belges ont acheté du cabillaud frais au cours de l’année écoulée. Le saumon frais obtenant 40 %. Ces deux grands classiques représentent ensemble la moitié de la totalité de la vente de poisson frais, cette part ayant tendance à rester stable. Si le saumon a cédé un peu de terrain, cette perte a été compensée par une augmentation du côté du cabillaud.
Les poissons de la Mer du nord tels que le flétan, le bar commun, la sole commune, le rouget et le sébaste ont eu plus de succès en 2017 qu’en 2016. Les espèces comme le pangasius, le tilapia et la perche du Nil ne cessent de perdre en popularité.

Remarquons que si les crevettes grises décortiquées ont vu leur prix augmenter de 12 %, elles ont perdu un volume de 14 % par habitant. Si leur prix a doublé en huit années, le volume acheté a chuté de moitié.

www.vlam.be