Aux abords de Marche-en-Famenne, La Gloriette est une jolie destination épicurienne. A la veille de l’été, elle fait aujourd’hui l’actualité de la région en venant de se voir annexer un petit hôtel de 6 chambres. L’offre hospitalière de cette enseigne orchestrée par Olivier et Véronique Bauche est ainsi désormais complète et fin prête à accueillir les prochains vacanciers.

En 1993, Olivier Bauche sort de l’Ecole Hôtelière Provinciale de Namur. Il travaille un petit temps dans la région de Marche avant de partir en France où, à Alpe d’Huez, lui et Véronique deviennent gérants d’un petit hôtel-restaurant. Alors que leur séjour en France devait durer 6 mois, ils y resteront 4 ans.

DE ALPES D’HUEZ À MARCHE-EN-FAMENNE

Nous avions déjà trouvé notre maison à Marche avant de partir en France, raconte Olivier Bauche. Nous n’étions partis que pour 6 mois à Alpes d’Huez mais nous y sommes restés 4 ans. Nous y avons gardé beaucoup d’amis. Comme le boulanger de là-bas dont le fils, à ses vingt ans, est même venu faire un stage chez nous.  La maison que nous avions achetée avant de partir et qui était destinée à devenir notre restaurant, a été la raison de notre retour en Belgique. Avant nous, ce sont deux dames âgées qui l’occupaient. Alors que nous avons mis un an et demi avant de l’acheter, il nous a fallu y faire pas mal de travaux pour transformer les lieux en restaurant. En septembre 2017 nous avons refait toute la décoration. Et cette année, nous avons rempli un grand manque tant pour notre restaurant que pour la région, en achetant une maison voisine et en la transformant en petit hôtel.

L’HÔTEL DE LA GLORIETTE EN CLASSIFICATION 3 ÉTOILES

Il y avait une demande récurrente de notre clientèle pour des chambres à proximité de notre restaurant, poursuit Olivier Bauche. Notre voisine nous a prévenu qu’elle allait vendre sa maison et avant même d’en parler ailleurs, elle nous a dit : si vous la voulez, ma maison est pour vous ! La localisation de cette maison en face de La Gloriette est donc idéale pour tous.  Cependant comme c’était une grande maison familiale, il a fallu y faire 6 mois de travaux pour la transformer en hôtel de 6 chambres. L’une d’elles est située au rez-de-chaussée et a été conçue pour les personnes à mobilité réduite. C’est aussi au rez-de-chaussée que se trouvent la réception, la cuisine et l’espace des petits-déjeuners. L’architecte Etienne Burnon a créé l’infrastructure générale et l’architecte d’intérieur Louise Chenoît y a apporté une décoration contemporaine épurée et confortable. Nous avons volontairement et seulement travaillé avec des entreprises de la région de Marche. Comme autres exemples, la Maison Laloux a fourni les stores et le papier peint, la ferronnerie d’art l’encadrement des lits. Beaucoup de petits entrepreneurs de la région y ont travaillé assez vite puisque 6 mois de travaux ont été suffisants.

LA CUISINE D’OLIVIER BAUCHE

Le style de cuisine du patron de La Gloriette, s’il est authentique et dédié essentiellement au terroir local, n‘en est pas moins contemporain et esthétique.  Il importe au chef que l’on retrouve le goût des ingrédients, de chaque légume, viande ou poisson. Des ingrédients travaillés différemment mais toujours de saison et le plus souvent possible, provenant des environs. Les herbes aromatiques sont d’ailleurs cueillies dans le jardin de La Gloriette où, cette année par exemple et grâce au temps disponible durant le confinement, Olivier a planté 10 sortes de tomates, beaucoup de courges, deux à trois sortes de haricots. Ces plantations venant s’ajouter aux arbres fruitiers donnant de belles productions de pêche, reine-claude, mirabelle, pomme, poire, coing, groseille. De plus, Olivier Bauche se procure les produits laitiers (fromages, beurres, œufs, lait) chez des fermiers locaux dont : La Ferme du Gros chêne (Méhan), Le Plateau du Gerny (Aye/Marche), La Ferme de la Bourgade – Leboutte (Havelange) ou encore et entre autres quand c’est possible, le porc de la Ferme Magerotte. Les poissons quant à eux viennent, deux fois par semaine, d’un poissonnier de Zeebrugge.

LA GLORIETTE, LÀ OÙ PROXIMITÉ ET HOSPITALITÉ FONT BON MÉNAGE

L’enseigne d’Olivier et Véronique Bauche désormais doublée d’un petit hôtel est aujourd’hui en passe de devenir une vraie destination estivale de proximité. Celle-ci sera précieuse à tous ceux qui, fidèles ou nouveaux venus, auront à cœur de passer l’été en Belgique.
Les gens viennent chez nous pour se faire plaisir, conclut Olivier Bauche. Est-ce que cela va continuer … je ne sais pas, on verra … mais je suis plutôt optimiste. D’autant que nous n’avons jamais cessé d’innover, de nous réinventer ou de développer nos idées. Ainsi, dès la sortie du confinement, nous avons été complets tant au restaurant qu’à l’hôtel. Il faut dire que nous avons assuré le service traiteur ainsi que la location de chambres pour les personnes travaillant et en déplacement dans la région durant les 12 semaines de confinement. Dès la réouverture du restaurant, en supprimant l’espace salon, nous avons ajouté un petit espace comptoir de vente de nos produits et préparations maison. Comme par exemple, nos confitures faites avec les fruits du jardin, notre miel, du saumon fumé ici, du foie gras en tranches, des tapenades maison ainsi que le gin des JRE (Jeunes Restaurateurs) dont je suis membre (et même trésorier) depuis quelques années.
Tout cela plaît à nos clients du restaurant comme à ceux de l’hôtel. Ce qui devrait perdurer tout au long de l’été vu que les belges seront sans doute nombreux – ce que j’espère – à venir visiter et séjourner dans nos belles régions ardennaises.

Texte : JR