Lorsque l’on organisa pour la première fois la Coupe du Monde de la Pâtisserie à Paris en 1989, c’est la France qui avait remporté les honneurs. En 1995, la Belgique décrocha la médaille d’or alors qu’en 2001, c’est l’Amérique qui se hissa sur la plus haute marche du podium. Lors de l’édition de 2017, ce titre glorieux est allé à la France pour la deuxième fois depuis l’existence de la Coupe.

Un concours propre à notre époque

Les valeurs défendues par le concours furent fixées dès le départ : engagement, solidarité, respect, méticulosité, précision, rigueur, excellence. 27 ans plus tard, rien n’a changé. Mais la compétition a néanmoins évolué au fil du temps, elle anticipe plus que jamais les tendances du secteur et tient compte des techniques les plus modernes, des tendances qui dominent le marché en termes de goût, des échanges mutuels, de la mondialisation, des influences locales existantes. Plus que jamais auparavant, le pâtissier est aujourd’hui un créateur, un styliste ou un peintre, un sculpteur ou une sorte d’artiste ébéniste qui s’exprime à travers son art. La Coupe du Monde y ajoute une dimension supplémentaire : la valeur humaine et la solidarité entre les hommes. Tous les deux ans, la Coupe du Monde de la Pâtisserie récompense des artistes, des professionnels, des créateurs mais également des hommes qui vivent pour leur passion, pour leur art.

Cette année, au terme de 50 épreuves de qualification nationales, 22 pays participaient au concours et leurs représentants ont travaillé avec acharnement pendant 2 jours aux préparatifs de leurs créations avant de s’affronter durant 10 heures pour décrocher une place. La salle du concours occupait un espace de 8.000 m² et permettait d’accueillir quelque 2500 personnes. Dans un premier temps, le jury composé de 22 chefs-pâtissiers nationaux s’est prêté à 69 dégustations au terme desquelles il a dressé le palmarès des participants.

Le zèle des participants impressionne par son intensité et les prix à remporter n’y sont pas étrangers : la médaille d’or est récompensée par un prix de 21.000 €, celle d’argent, de 12.000 € alors que le montant est de 6.000 € pour la médaille de bronze. Outre les trois médailles traditionnelles, il y avait également d’autres récompenses spéciales pour les pièces artistiques en glace, pour les réalisations en chocolat, les pièces en sucre sans oublier un prix récompensant l’esprit d’équipe. Ajoutons encore les prix suivants : ‘Best Promotion’, ‘Best Innovation’, ‘Press Price’ et ‘Best Promotion Poster’.

En 2017, c’est la France qui s’est imposée en remportant la médaille d’or avec son équipe composée d’Etienne Leroy, Bastien Girard et Jean-Thomas Schneider. Cette équipe a obtenu 10.802 points. La médaille d’argent est allée au Japon et à son équipe qui réunissait Takahira Komai, Yoshiaki Uezaki et Takao Yamamoto. Le combat au coude à coude qui a opposé ces deux pays fut particulièrement haletant puisque le Japon a atteint 10.402 points. Quant à la médaille de bronze, c’est la Suisse qui l’a décrochée avec son équipe composée de Cédric Pilloud, Jorge Cardoso et Jean-Baptiste Jolliet, obtenant 9.758 points au total. Cette médaille a également fait l’objet d’une lutte très serrée contre les Etats-Unis qui ont terminé les épreuves avec 9.577 points. Les 3 pâtissiers qui représentaient notre pays étaient Nicolas Arnaud, David Redon et Frédérick Dever. Notre équipe a travaillé sans relâche jusqu’à 4 heures du matin lors du premier tour des épreuves.

Bocuse d’Or

Tous les deux ans se tient au cœur du Sirha la finale du prestigieux concours du Bocuse d’Or. Après plusieurs mois de préparation, vingt-quatre des chefs les plus prometteurs au monde vivront deux jours de compétition intenses, au cours desquels il leur faudra donner le meilleur d’eux-même afin de tenter de remporter le plus beau trophée du monde de la gastronomie…

Les candidats se sont préalablement qualifiés via des sélections continentales (Bocuse d’Or Europe, Bocuse d’Or Asie Pacifique et Bocuse d’Or Amérique Latine), individuelles ou par ‘Wild Cards’. Cette épreuve finale permettra de révéler au monde les meilleurs espoirs de l’art culinaire venus du monde entier.

Créé en 1987 par Paul Bocuse, afin de mettre en valeur le talent et l’excellence des chefs, le concours Bocuse d’Or fête cette année ses 30 ans d’existence. Des surprises sont attendues en janvier prochain pour célébrer cet anniversaire ! Les participants doivent travailler sur 2 thèmes : un thème sur plateau et un thème sur assiette.

Thème sur plateau

5 heures et 35 minutes, pas une seconde de plus : c’est le temps imparti pour interpréter un produit principal imposé. Viande de la meilleure extraction ou poisson de toute première fraîcheur, l’œuvre imaginée à partir de ce produit phare devra être présentée au plat, ‘à la française’.
En 2017, le Bocuse d’Or a réservé une grosse surprise aux amateurs mais surtout aux participants. Côté service au plat, le Bocuse d’Or assumera fièrement son identité lyonnaise et, au-delà, bien française. Pour fêter les 30 ans, les candidats devront créer un ‘Poulet de Bresse aux crustacés’ sur la base d’une interprétation de la fameuse recette lyonnaise du ‘Poulet aux écrevisses’.

Un thème sur assiette inédit

Dans sa quête passionnée et attentive d’une cuisine en phase avec son temps, le Bocuse d’Or, à l’occasion de ses 30 ans, a décidé de mettre en lumière le végétal. Les candidats de la finale 2017 devront, pour le thème assiette, réaliser une création 100 % végétale, composée exclusivement de fruits, légumes, céréales, graines ou légumineuses.
Quelles valeurs apporte le végétal à un plat ? Peut-il occuper le centre de l’assiette ? Pendant des années, il a été considéré comme une simple garniture, un accompagnement du produit principal. Il doit désormais être abordé comme un plat en tant que tel, de la même manière que l’on pourrait le faire avec un poisson ou une viande.
Véritable laboratoire de la cuisine mondiale, le Bocuse d’Or entend apporter sa contribution à ce débat et proposera à ses 24 candidats finalistes un exercice inédit. En complément du thème plateau, le poulet aux crustacés, les candidats ont un mois pour imaginer une assiette 100 % végétale, à partir d’une liste de produits proposés sur le Marché Metro et éventuellement 2 produits originaires de leur pays. Metro devient à ce titre ‘fournisseur officiel du plat végétal’.

Les gagnants de ce prestigieux concours sont les Etats Unis avec comme équipe Mathew Peters et, Harisson Turone (commis), Norvège avec Christopher William Davidsen et Havard Werkland (commis) et l’Islande avec Viktor Andresson et Hinrik Larusson (commis). Les pays scandinaves se font souvent remarquer au niveau de la qualité et de la recherche de leur prestations culinaires. La Belgique a obtenu une médaille d’argent en 1997 et une médaille de bronze en 1999. Nos talents culinaires se cachent quelque part.

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