Les fêtes de fin d’année se profilent à l’horizon, le temps est donc venu de trinquer, un délicieux cocktail ou long-drink à la main. Horeca Magazine se plonge pour vous dans l’ambiance électrique des fêtes.
C’est indéniable : le secteur de la vie nocturne connaît des moments difficiles. L’heure de gloire des grandes discothèques est révolue. Ce malaise est une fois de plus illustré par la fermeture de La Rocca, la mère de toutes les discothèques belges. Toutefois, cette tendance ne s’observe pas uniquement dans notre pays. De par le monde, le nombre de boîtes de nuit aurait même diminué de moitié par rapport à la décennie précédente.

Les raisons sont multiples. Nous vivons aujourd’hui dans une économie du vécu. Bon nombre de jeunes estiment que les expériences sont plus importantes que les possessions matérielles. Ils veulent sans cesse vivre de nouvelles expériences et économisent leurs derniers deniers pour participer à des festivals et des événements. Une visite hebdomadaire dans la même discothèque ne cadre donc pas avec leurs aspirations.

En outre, un nombre sans cesse croissant de bars et même de restaurants sont passés maître dans l’art de créer un ‘sentiment de fête’. La popularité de cocktails de plus en plus sophistiqués joue également un rôle. Les barmen rivalisent d’originalité et de créativité et réalisent toutes sortes de jus et d’arômes faits maison. Dans les boîtes de nuit animées, il n’y a ni le temps ni l’espace pour cela, le client préfère par conséquent consommer ces boissons hors de prix dans un bar confortable. 

Les spectacles live sont très populaires actuellement et certains clubs répondent à cette demande en associant un ou plusieurs musiciens, notamment des percussionnistes ou saxophonistes au DJ. Cela crée immédiatement une ambiance totalement différente dans l’établissement. De toute manière, la musique en live dans la vie nocturne connaît une forte progression, que ce soit en guise de complément pour le DJ ou en tant que telle et les clubs qui programment des concerts attirent de plus en plus de monde. 

Après-ski

Des stations de ski telles qu’Ischgl – l’Ibiza des Alpes –, Sölden et Val Thorens se sont développées pour devenir de véritables destinations de fête. Les fanatiques belges de la glisse s’y amusent comme des fous, ce qui n’a pas échappé à notre secteur horeca. Les bars après-ski poussent comme des champignons. Et si auparavant certains cafés arboraient un look tyrolien pendant quelques semaines, il est à présent question de véritables pop-up bars qui, pendant plusieurs mois de suite, souvent de début décembre jusqu’à la fin des vacances de Pâques, entretiennent la folie de l’après-ski, vêtements tyroliens traditionnels style dirndls, lederhosen, schnaps et grandes choppes de bière inclus. Le dancing gantois Décadance, récemment disparu, héberge à présent un bar après-ski. Le contraste ne pourrait être plus grand. Son nom : 

le Moose Bar. Le concept, qui est la propriété de Versuz, a déjà connu un grand succès à Anvers et à Hasselt et ouvrira cette année également des établissements pop-up à Louvain, Malines et Courtrai.

Dans les grandes métropoles telles que New-York ou Bangkok, les bars perchés ou rooftop bars ont fait leur apparition il y a belle lurette. Et cela fait quelques années que l’on en trouve également chez nous. Souvent perchés au sommet des hôtels, mais également sur le toit d’immeubles industriels (inoccupés), de tours de parking ou de musées, ils permettent d’observer la ville qui s’étale à vos pied, un somptueux cocktail ou un délicieux verre de whisky à la main, ce qui présente en effet un certain charme. En voici quelques-uns des meilleurs : Gaston à Gand, Skybar à Anvers, Mimi à Bruxelles ou le Sky Lounge à Hasselt.

Encore un verre de vodka ?

Mais que boire dans tous ces établissements branchés ? Dans les véritables discothèques, la vodka a le vent en poupe. Il est vrai que cette boisson a nettement amélioré son statut au cours des dernières années. Celle qui a longtemps été réputée comme étant le spiritueux par excellence des alcooliques russes et polonais, est à présent une boisson branchée de la vie nocturne. Une quantité sans cesse croissance de ‘vodka premium’ inonde le marché. La qualité de la vodka dépend du procédé de distillation (nombre de fois) et de l’eau utilisée.

Pendant longtemps, la vodka a eu mauvaise réputation. De nombreuses vodkas sont, admettons-le, incolores et inodores, mais certaines ont également une saveur inégalée. Et quelques marques premium vont même jusqu’à proposer des vodkas parfumées, sans colorants et aromatisants artificiels et avec moins de sucre. Il existe ainsi des vodkas au gingembre, pamplemousse ou pastèque.

A travers le monde, le rhum, qui trouve son origine en Amérique centrale et du sud, est la troisième catégorie par ordre d’importance de boissons fortes. Cette boisson est préparée à partir d’un sous-produit de la canne à sucre (la mélasse). Elle forme la base de cocktails mondialement connus tels que le cuba libre ou le mojito. Cependant, un simple rhum allongé de coca-cola demeure une boisson très populaire de la vie nocturne.

L’amateur ne refusera pas non plus un rhum brun vieilli, éventuellement allongé d’un peu d’eau. La palette de saveurs de cette boisson est large et peut notamment contenir des notes d’orange, de cannelle ou de chocolat. Les producteurs de rhum s’efforcent depuis longtemps de conférer à leur boisson le même statut que celui dont bénéficie le whisky ou le cognac, mais cela semble être un travail de longue haleine. 

L’avantage du rhum par rapport, disons, au cognac et au whisky réside dans le fait que les meilleures bouteilles seront toujours nettement moins chères que celles des boissons précitées.

Cela fait un moment déjà que le gin a dépassé le simple segment de la vie nocturne. Il représente en effet un must absolu en termes d’apéritif. Il va de soi que cette boisson est donc omniprésente dans les boîtes de nuit, même si la frénésie est un peu retombée. On observe également une diminution du nombre de garnitures dans le gin-tonic.

Qui entend charmer les buveurs plus aventureux peut proposer une collection de tequilas ou de mezcals (tous deux produits à partir de l’agave) et les bars à cocktails les plus branchés redécouvrent la mythique absinthe.