C’est à l’initiative du Steunpunt Streekproducten VLAM et en collaboration avec Euro-Toques Belgium que s’est déroulée récemment la deuxième jam session Kookslag, organisée comme l’année dernière au Siemens Kitchen Experience Center de Tour & Taxis Bruxelles. Trois duos de chefs ont été mis à contribution pour créer un plat savoureux en 30 minutes avec deux produits régionaux flamands reconnus imposés.
Parmi les nombreuses demandes, les chefs suivants, tous ambassadeurs de produits régionaux, ont été sélectionnés : Jan Decan du restaurant De Can à Berchem, en duo avec Sam Van Landeghem du restaurant Den Silveren Harynck à Sint-Nicolas ; Willem Buekenhoudt de Het Foederhuis à Roulers, en duo avec Koen Vangenechten de De Klothoeve à Postel ; et Marie Pieters du restaurant Pauline à Courtrai, en duo avec Peter De Clercq de Catering Huys De Clercq à Geetbets.
Les six chefs ont tous démontré les multiples applications de produits régionaux dans la cuisine. En 2024, il existe non moins de 226 produits régionaux flamands reconnus, issus de catégories alimentaires très diverses. Ils sont tous décrits en détail sur www.streekproduct.be.
Les trois jam sessions se sont terminées par un mot de clôture de Lieven Demeestere, parrain du concours et défenseur des produits régionaux et chef du restaurant Arenberg à Oud-Heverlee. Ensuite, chaque ambassadeur de Streekproduct.be a reçu un diplôme et un trophée en spéculoos conçu par la boulangerie artisanale de speculoos Vanvuchelen (www.grazensespeculaas.be). Un colis de produits régionaux flamands d’une valeur de 250 euros suivra également afin qu’ils puissent poursuivre leurs expériences. Les ambassadeurs sont également affiliés gratuitement à Euro-Toques Belgique pendant un an.
« Selon Christophe Baert, ancien président national d’Euro-Toques Belgium et gérant du Domaine de la Blommerie à Mouscron, les produits régionaux flamands pourraient bénéficier d’une attention encore plus grande, tant dans le cadre de l’enseignement hôtelier que parmi les chefs renommés. Ces produits peuvent en effet influencer positivement l’image du chef. En outre, je remarque que les chefs flamands et wallons connaissent très peu les produits locaux de l’autre région. Des efforts encore plus importants peuvent aussi être déployés dans ce domaine ».
Sur le terrain, Euro-Toques continuera à suivre les multiples évolutions de l’alimentation européenne grâce à son réseau international.
« En effet, des propositions de loi sont souvent présentées par de grands groupes agro-alimentaires qui, en général, ne tiennent guère compte de la qualité réelle, poursuit Christophe Baert. Les propositions seront discutées au sein du European Food Forum et peuvent aller des développements dans l’industrie alimentaire et dans l’agriculture, à la logistique en passant par les emballages. Dans chaque État membre européen, Euro-Toques est en contact avec les députés européens par son fonctionnement à l’échelle nationale afin de les alerter sur les questions importantes et de leur signaler les dangers et les problèmes qui pourraient survenir s’ils votaient une mesure européenne ».
Et c’est nécessaire, car les hommes politiques et les consommateurs sont souvent incapables d’évaluer correctement les conséquences de la législation.
« Nous nous situons entre le producteur et le consommateur final et nous sommes donc bien placés pour définir ce contexte supplémentaire et apporter prudence et nuance ».
Le Nutri-Score, les appellations d’origine et la protection des appellations sont autant de sujets qui nous tiennent à cœur, chez Euro-Toques.
« Ils sont les gardiens du goût ainsi que de la composition et de la qualité des produits alimentaires, ajoute Christophe Baert. Bref, nous devons être et rester vigilants, même dans notre pays ».
Jan Decan du restaurant De Can à Berchem et Sam Van Landeghem du restaurant Den Silveren Harynck à Saint-Nicolas
Willem Buekenhoudt du restaurant Het Foederhuis à Roulers et Koen Vangenechten du restaurant De Klothoeve à Postel
Marie Pieters du Restaurant Pauline à Courtrai et Peter De Clercq de Catering Huys De Clercq à Geetbets
Christophe Baert : « Les produits régionaux flamands pourraient bénéficier d’un peu plus d’attention, que ce soit dans le cadre de l’enseignement Horeca ou chez les chefs établis »
(dv)