Quelles sont les implications pour l’Horeca du nouvel accord gouvernemental de la coalition Arizona ? Les principaux objectifs de cette dernière sont d’accroître la flexibilité dans les contrats de travail, ce qui rendra l’Horeca plus attrayant pour les flexi-jobs et jobs d’étudiant, d’assouplir la réglementation administrative et de lutter contre les contrats léonins.
Le nouveau gouvernement Arizona s’est fixé pour objectif de réformer le marché de l’emploi et de relancer l’économie. L’un de ses mots d’ordre est l’augmentation de la flexibilité sur le marché de l’emploi, ce qui est une bonne chose pour l’Horeca, qui doit souvent faire appel à du personnel supplémentaire pendant les périodes de grande affluence. Les contrats flexibles permettent aux entrepreneurs de mobiliser du personnel en fonction des besoins, sans contracter d’engagements à long terme. Les charges administratives qui en résultent devraient également être allégées.
En effet, la pénurie de personnel dans l’Horeca sera toujours présente cette année. Les chiffres du Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling (VDAB) démontrent que, si l’emploi dans le secteur Horeca a bien augmenté de 16 % depuis 2019, la pénurie de personnel persiste car le nombre d’employeurs a lui aussi augmenté de 18 %. En 2025, presque toutes les professions dans le secteur Horeca resteront donc des professions en pénurie. Le problème est particulièrement criant pour le personnel de cuisine et le personnel en salle.
Le gouvernement rend désormais le travail dans l’Horeca plus attractif en faisant passer de 12.000 EUR à 18.000 EUR maximum le revenu annuel maximum exonéré d’impôts pour les travailleurs en flexi-job. Le salaire horaire maximum peut passer de 17 à 21 EUR. Cela devrait inciter plus de gens à accepter un emploi dans l’Horeca. Par ailleurs, le recours aux flexi-jobs sera désormais autorisé dans tous les secteurs.
Plusieurs changements ont également été apportés en matière de jobs d’étudiants. Le régime des jobs d’étudiants, intéressant tant sur le plan social que fiscal, sera définitivement porté à 650 heures, soit 50 heures de plus que le nombre autorisé à partir du 1er janvier par le gouvernement précédent. L’exonération fiscale des revenus tirés de jobs d’étudiants est doublée et le montant maximum des moyens d’existence nets est porté à 12.000 EUR. La limite d’âge pour les jobs d’étudiants est fixée à 15 ans.
Outre la promotion de la flexibilité, le gouvernement se concentre également sur la lutte contre les contrats léonins. Un contrat léonin est un contrat aux conditions très désavantageuses pour l’une des parties, souvent en raison d’un rapport de force inégal. Le plan du gouvernement Arizona introduit aujourd’hui des mesures visant à interdire de telles clauses abusives entre entreprises.
Un exemple évident de contrat léonin dans l’Horeca porte sur les obligations d’exclusivité avec les brasseries. En l’occurrence, un entrepreneur est tenu d’acheter ses boissons exclusivement auprès d’un fournisseur déterminé, ce qui peut limiter son pouvoir de négociation et sa rentabilité. Ce dernier point suscite le mécontentement depuis de nombreuses années, surtout dans le secteur des débits de boissons, qui, du reste, vont être aux prises avec de nouvelles difficultés par l’interdiction de fumer annoncée sur les terrasses des établissements Horeca ainsi que dans les fumoirs fermés. Les nombreux investissements réalisés par le secteur Horeca dans des systèmes d’extraction performants pour les espaces intérieurs n’ont apparemment pas donné satisfaction au ministre Frank Vandenbroucke. Il n’a jamais été, et ne sera jamais, le meilleur ami du secteur Horeca…
(dv)