Cette année, le 1er juillet ne sera pas seulement le début des vacances d’été, c’est aussi le jour où les commerçants seront obligés de proposer le paiement électronique.

Depuis le début de la pandémie, voici plus de deux ans maintenant, beaucoup de choses ont changé dans notre société. Et notamment notre comportement en matière de paiement. En règle générale, et donc aussi dans l’Horeca, les paiements en monnaie sonnante et trébuchante sont de moins en moins courants. En raison de la situation, les paiements électroniques sont devenus, beaucoup plus rapidement que prévu d’ailleurs, la norme. Toutefois, il vous est toujours possible, si vous le souhaitez, de payer en espèces, et ce dans de nombreux établissements. Il s’agit souvent de petits établissements où vous ne pouvez généralement pas manger. Néanmoins, à partir du 1er juillet, ces établissements aussi devront s’adapter et proposer le paiement électronique. Les exploitants Horeca qui ont déjà des sueurs froides à l’idée d’un investissement coûteux peuvent être rassurés : c’est également possible sans grands frais supplémentaires.

Alors que par le passé les solutions n’étaient certes pas à la portée de toutes les bourses, il existe aujourd’hui différentes options pour permettre à vos clients de payer par voie électronique. Le système le plus ancien et le plus connu est bien sûr le terminal de paiement avec des modèles fixes ou portables que vous pouvez emmener à la table. S’il s’agit là du moyen de paiement le plus pratique, il n’est en revanche pas le moins cher : vous devez acheter ou louer le terminal, vous payez souvent un abonnement et des coûts par transaction sont facturés. Le montant apparait sur votre compte le jour suivant.

Il existe toutefois des alternatives. Payconiq par exemple. La seule chose dont vous avez besoin en tant que commerçant est l’autocollant QR-code Payconiq. A l’aide de son appli Payconiq le client scanne le code avec son smartphone et le paiement est enregistré, l’argent se trouve sur votre compte le jour même ou au plus tard le lendemain. Aucun frais d’achat, de démarrage ou d’abonnement. A la fin du moins, il ne vous sera facturé que 6 centimes d’euro par transaction.

Un autre moyen de payer, sans frais, est de passer par l’appli de votre banque sur votre smartphone. Par le biais de paiements mobiles, vous pouvez créer un code QR que le client scanne à l’aide de son smartphone et le montant est versé instantanément sur votre compte. C’est presque aussi simple que cela et totalement gratuit. L’inconvénient est que cela ne fonctionne qu’avec le smartphone du gérant. Il ou elle sera donc aussi et toujours celui ou celle qui devra s’occuper de faire payer aux clients leur addition.

Ne considérez pas d’emblée cette mesure du ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) comme une punition. Si elle a, d’abord et avant tout, été introduite pour éliminer la fraude, elle présente également de nombreux avantages. A commencer par le confort pour votre client et vous-même. Il est un fait que la plupart des gens préfèrent payer par voie électronique. Et donc à partir de maintenant, aussi dans votre établissement. Admettons aussi que ce moyen de paiement est  beaucoup plus sûr : moins de liquidités dans votre établissement fait de vous une cible moins tentante pour les personnes mal intentionnées. Et enfin, n’oublions pas l’hygiène : les paiements électroniques sont totalement sans contact, et par les temps qui courent, on ne peut que s’en réjouir.

A partir du 1er juillet, vous serez donc obligé de proposer le paiement par voie électronique, mais cela ne veut pas dire que le paiement cash n’est plus possible. Bien au contraire. L’argent contant est et reste un moyen de paiement légal que vous êtes tenu d’accepter, sauf si le montant est supérieur à 3.000 euros, auquel cas il est même interdit. Vous n’êtes non plus obligé d’accepter de l’argent comptant lorsque le billet est endommagé ou disproportionné par rapport au montant à payer. Par exemple, payer une consommation de 3 euros avec un billet de 500 euros.

Depuis 2018, il est également interdit de facturer un supplément aux clients qui souhaitent payer par virement, carte ou smartphone. Vous pouvez bien entendu encourager vos clients à payer cash, mais cela ne nous semble pas une bonne idée. En tant que commerçant, vous avez toutefois le droit de refuser les paiements électroniques inférieurs à un certain montant, à condition de l’indiquer clairement.

WB