Le café est l’un des piliers de toute expérience Horeca, et le choix d’une machine à café de qualité, adaptée au profil de votre établissement, est donc crucial. Tour d’horizon des tendances actuelles auprès d’un certain nombre d’acteurs du marché.

Les Belges sont également plus enclins à boire du café hors de chez eux. Les chiffres montrent que le nombre de moments passés autour d’un café en dehors de la maison (principalement dans le secteur Horeca, mais aussi sur le lieu de travail, bien sûr) dans notre pays augmente plus rapidement (+ 7%) que la consommation de café à la maison (seulement + 1%).

Le phénomène des cafés à emporter, que l’on remarque surtout dans nos gares, s’est également développé de manière significative ces dernières années. Cette tendance a été amorcée par une chaîne comme Starbucks, et a depuis été adoptée avec succès par plusieurs autres chaînes de cafés. Au Starbucks de la gare centrale d’Anvers, il faut souvent faire la queue pendant plusieurs minutes pour obtenir une tasse de café…

L’image classique du consommateur de café moyen ‘âgé’ a également fait place à un profil plus jeune, à la recherche d’expériences spéciales en matière de café et qui suit également les développements technologiques qui se produisent de plus en plus dans ce secteur.

Ceux qui souhaitent créer une bonne ‘ambiance café’ dans leur établissement Horeca doivent donc faire un choix réfléchi lors de l’achat d’une machine à café.

Hillewaert est l’un des principaux acteurs du marché belge de ces machines. Quelles tendances observe-il dans le choix du type de machine à café ?

Selon Oliver Van de Voorde, Account Manager BeLux, « les machines à espresso traditionnelles sont en difficulté. Les clients préfèrent la solution ‘facile’ d’un appareil entièrement automatique. Cela s’explique en partie par le manque de personnel qualifié mais aussi par la qualité constante des appareils entièrement automatiques. Malheureusement, cela se fait au détriment de l’authenticité de la mouture du café sur place, et de la transformation du grain jusqu’à la tasse ».

Y a-t-il des innovations du côté des fournisseurs ?

« On constate que la demande de solutions alternatives à base de plantes est de plus en plus forte. Nous répondons à cette demande en équipant nos machines automatiques Franke de l’autosteam S3 (en option) ou de la réfrigération dual-milk. Dans les machines manuelles, comme Faema President, nous résolvons ce problème avec le Cold_Touch Milk4 Autosteam ».

Comment l’appareil Mytico s’implante-t-il sur le marché belge de l’Horeca ?

« Les clients qui ont choisi le Mytico sont déjà très satisfaits de leur achat. Il s’agit de la dernière génération d’appareils hybrides, croisement parfait entre les machines manuelles et les machines entièrement automatiques. Si vous souhaitez ajouter vous-même un peu de votre savoir-faire lacté à votre cappuccino, le S3 vous permet de régler la température et d’ajouter de l’air pour ajuster l’épaisseur de la mousse de lait. Ainsi, même un non-barista peut proposer un cappuccino rehaussé de latte-art. Qui plus est, les clients qui achètent un semi-automatique chez nous reçoivent des conseils et des astuces pour tirer le meilleur parti de leur appareil ».

Miko Coffee Services souligne l’importance croissante de la télémétrie.

« La télémétrie permet la surveillance à distance et l’établissement de rapports sur l’appareil, commente Kim Van Rossem, directeur des ventes de Miko Coffee Services. Nous encourageons vivement l’activation de l’option de télémétrie, en particulier sur nos appareils haut de gamme. En effet, cela nous permettra d’assister rapidement les clients en cas de problèmes techniques et de leur fournir les informations nécessaires sur la popularité de certaines préparations sur la carte des cafés.

Dans certains segments du marché, la circularité des composants utilisés gagne également en importance ».

Autre tendance : la popularité croissante des préparations de café froid et de café au lait.

« Cette tendance, qui existe depuis longtemps aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Chine et ailleurs, gagne tranquillement en popularité dans notre pays également. Les plus grands acteurs se sont également engagés à fond dans la possibilité de travailler avec plusieurs laits, le vegan étant l’un d’entre eux ».

Comptez-vous lancer des nouveautés cette année ?

« Notre dernier membre de la famille Eversys, le Legacy, peut désormais être équipé de quatre moulins, ce qui nous permet d’élargir considérablement le choix sur un même appareil. L’option lait végétalien a également été activée sur nos appareils Eversys.

Nous testons actuellement un dispositif qui utilise le lait ‘Bag in Box’ pour les préparations à base de lait frais afin d’accroître la commodité pour le client final.

Des filtres à eau intelligents pouvant être contrôlés en ligne sont également lancés. Le suivi de la qualité et la planification des services techniques peuvent en bénéficier. Notre barista interne est également toujours prêt à enseigner aux nouveaux clients les bases de la préparation d’un bon café et à perfectionner continuellement les compétences des exploitants Horeca expérimentés ».

Chez Miko, nous remarquons également la tendance croissante des marques ‘chinoises’ de machines entièrement automatiques.

Nous le constatons surtout dans les endroits où la pression sur les prix se fait sentir. Les utilisateurs doivent être conscients qu’ils risquent de devoir faire des compromis sur la fonctionnalité et la longévité attendue de ces types d’appareils. »

Charles Liégeois fête cette année ses 70 ans. Nous attendons impatiemment l’ouverture en mai prochain d’une académie du café.

« Notre académie du café sera probablement la mieux équipée du pays, se réjouit Christophe Deharre, Marketing & Communication Manager. Les cours s’adresseront progressivement aux membres de notre personnel, aux clients, aux professionnels, aux écoles hôtelières et aux amateurs de café ».

Les fournisseurs aussi y vont de leurs innovations.

« Celles-ci concernent principalement les machines haut de gamme, dont la technologie est de plus en plus interconnectée, comme par exemple la connexion à distance pour analyser la consommation et l’état de la machine, mais aussi entre la machine et les moulins mêmes, dans le but d’effectuer des réglages de mouture continus tout au long de la journée, et de vérifier l’utilisation/l’usure de la machine. Nous prévoyons également d’introduire une gamme de petites machines entièrement automatiques, d’une part, et de machines haut de gamme, de l’autre. »

[ Danny Verheyden ]