Lors de la première édition du Brussels Bar Show, Geert Van Lerberghe, directeur de Vinum Et Spiritus, la fédération sectorielle belge de l’industrie du vin et des spiritueux, a plaidé en faveur d’une collaboration avec le secteur Horeca. « Nous devons lutter contre la nouvelle religion de l’abstinence totale, déclare-t-il. Je fais donc appel au secteur de l’Horeca pour défendre nos intérêts communs. »
Avec plus de 2.000 visiteurs (bartenders, professionnels des boissons et amateurs de cocktails), la première édition du Brussels Bar Show au Silo Brussels a déjà été un succès. L’occasion était donnée aux visiteurs de rencontrer 150 bartenders de haut niveau, de découvrir plus de 150 marques de premier plan et plus de 250 recettes uniques de cocktails.
« Le Brussels Bar Show s’impose d’ores et déjà comme le moment de rencontre annuel de l’industrie belge du bar », déclare Alice Bown, la Wine Lady of Belgium 2020, qui a imaginé le concept en collaboration avec Hannes Desmedt, expert en cocktails-catering.
Non moins de 28 séminaires et 12 sessions exclusives ont également rythmé l’ensemble de l’événement. A l’occasion de l’une d’entre elles, Geert Van Lerberghe, directeur de Vinum Et Spiritus, a dressé un tableau réaliste de la situation économique du secteur.
« En tant que secteur, nous représentons une contribution aux revenus d’accises de 568 millions d’euros et 30.000 emplois directs ou indirects, mais nous sommes confrontés à un climat économique défavorable », explique-t-il. Après la crise covid les ventes transfrontalières ont augmenté et les ventes en Belgique sont (encore toujours) en baisse, certainement en ce qui concerne les spiritueux. »
De g.à dr. Geert Van Lerberghe (directeur Vinum Et Spiritus), Lou Riff (Global Government Relations ESG Lead, Diageo) et Julie Gadot (responsable de la communication Vinum Et Spiritus) : « Nous appelons le secteur de l’horeca à unir ses forces »
Néanmoins, certaines tendances sont porteuses d’espoir.
« L’une d’entre elles est le ‘new hedonism’, où le consommateur paie volontiers pour une expérience unique. Autrement dit, les gens boivent moins mais mieux.
Une deuxième tendance, surtout chez les jeunes, consiste à mettre davantage l’accent sur le bien-être, ou sur le ‘zebra striping’, à savoir le fait de surfer entre les boissons alcoolisées et non alcoolisées.
Une troisième tendance, mais de celle qui m’inquiète, est la dénormalisation exagérée de l’alcool dans la société. Ne tournons pas autour du pot : l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé est de détruire en partie notre business. Avec une concurrence unilatérale, elle ignore les preuves scientifiques qu’une consommation modérée d’alcool peut faire partie d’un mode de vie équilibré. Trop souvent, elle veut imposer une culpabilité (injustifiée) aux consommateurs. C’est aussi pour cela que nous devons lutter contre cette nouvelle religion de l’abstinence totale ».
Le Young Master Timon Michiels, chef des 2 restaurants Carcasse, était également présent avec son propre gin lancé l’année dernière.
L’un des objectifs est notamment de collaborer plus activement avec le secteur de l’Horeca.
« Il existe déjà de nombreuses initiatives qui informent et aident le consommateur à mieux faire face aux risques liés à l’abus d’alcool, mais malheureusement, il y a encore trop de fragmentation et le poids de ces initiatives est en partie perdu. Nous souhaitons y remédier en organisant une table ronde en juin (date à déterminer). Les personnes intéressées peuvent d’ores et déjà nous contacter via ce formulaire Google ».
La prochaine édition du Brussels Bar Show aura lieu les 29 et 30 mars 2026. Pour plus d’infos, consultez www.brusselsbarshow.com et www.vinumetspiritus.be
(dv)